mercredi 8 janvier 2014

2013 : La manip de PISA 2012

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 PISA est donc une batterie de tests qui se passe tous les 3 ans depuis 2003 sur trois sujets intitulés Mathématiques, Compréhension de l’écrit, Sciences,  chaque édition ayant une majeure qui était les mathématiques en 2003 et 2012.
Avant la publication des résultats de PISA et donc avant que quiconque puisse contredire les paroles du ministre,  Vincent Peillon déclare au Grand Journal de Canal+ le 10 octobre « Vous allez voir en décembre la nouvelle étude PISA. La France décroche totalement» et il rajoute le 16 novembre «  Nous sommes sous le choc Pisa, pour l'instant, et ça va être encore pire ». Et lors de la publication officielle début décembre, le ministre continue dans la même voie en parlant de « résultats inacceptables ».

Qu’en est-il vraiment ?  On peut consulter ICI tous les résultats depuis 2003. Si l’on s’intéresse à l’évolution de 2009 à 2012, on s’aperçoit que les résultats de la France augmentent de 0,2% en Sciences et de 1,8% en Compréhension de l’écrit et diminuent de 0,4 % en Mathématiques, variations toutes non statistiquement significatives. Mais les résultats de PISA 2012 interdisent de dire ce que dit Vincent Peillon « la France décroche totalement ».
Il y a donc volontairement une manipulation de l’opinion. Manipulation que la presse et les différents conseillers, historiens, sociologues a majoritairement directement accompagnée. Et lorsqu’ils ne l’ont pas directement accompagné, ils ont oublié de poser la question du pourquoi de ces affirmations du ministère. Que vise donc cette manipulation ? 

Vous trouverez dans « Coup d’œil rapide sur PISA 2013 » quelques éléments indispensables pour poser correctement la question, notamment comprendre que PISA ne teste en aucun cas des connaissances mathématiques ou valorise un type d’artisan - le menuisier PISA dont je narre les extraordinaires aventures - capable de ruiner une économie en très peu de temps. C’est quand même une performance remarquable pour un organisme comme l’OCDE chargé de développer l’économie mondiale. Mais en y réfléchissant,  ce n’est pas une attitude nouvelle puisque la dernière grande manœuvre pédagogique mondiale  de son ancêtre OECE a été l’organisation et la promotion d’une des pires catastrophes pédagogiques du XXème siècle : la réforme des mathématiques modernes.