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PISA
est donc une batterie de tests qui
se passe tous les 3 ans depuis 2003 sur trois sujets intitulés
Mathématiques, Compréhension de l’écrit, Sciences, chaque édition ayant
une majeure qui était les mathématiques en 2003 et 2012.
Avant
la publication des résultats de PISA et donc avant que quiconque puisse
contredire les paroles du ministre, Vincent Peillon déclare au Grand
Journal de Canal+ le 10 octobre « Vous allez voir en décembre la nouvelle étude PISA. La France décroche totalement» et il rajoute le 16 novembre « Nous sommes sous le choc Pisa, pour l'instant, et ça va être encore pire ». Et lors de la publication officielle début décembre, le ministre continue dans la même voie en parlant de « résultats inacceptables ».
Qu’en est-il vraiment ? On peut consulter ICI
tous les résultats depuis 2003. Si l’on s’intéresse à l’évolution de
2009 à 2012, on s’aperçoit que les résultats de la France augmentent de
0,2% en Sciences et de 1,8% en Compréhension de l’écrit et diminuent de
0,4 % en Mathématiques, variations toutes non statistiquement
significatives. Mais les résultats de PISA 2012 interdisent de dire ce que dit Vincent Peillon « la France décroche totalement ».
Il y a donc volontairement une manipulation de l’opinion.
Manipulation que la presse et les différents conseillers, historiens,
sociologues a majoritairement directement accompagnée. Et lorsqu’ils ne
l’ont pas directement accompagné, ils ont oublié de poser la question du
pourquoi de ces affirmations du ministère. Que vise donc cette manipulation ?
Vous trouverez dans « Coup d’œil rapide sur PISA 2013 »
quelques éléments indispensables pour poser correctement la question,
notamment comprendre que PISA ne teste en aucun cas des connaissances
mathématiques ou valorise un type d’artisan - le menuisier PISA dont je narre les extraordinaires aventures
- capable de ruiner une économie en très peu de temps. C’est quand même
une performance remarquable pour un organisme comme l’OCDE chargé de
développer l’économie mondiale. Mais en y réfléchissant, ce n’est pas
une attitude nouvelle puisque la dernière grande manœuvre pédagogique
mondiale de son ancêtre OECE a été l’organisation et la promotion d’une
des pires catastrophes pédagogiques du XXème siècle : la réforme des mathématiques modernes.